Même si j’y suis né, Bruxelles continue de me surprendre. Ville aux mille visages, brassée par les langues, les cultures, les époques et les envies, elle ne laisse jamais vraiment indifférent. Il y a ceux qui l’idéalisent. Ceux qui la méprisent. Moi, je l’habite à ma manière par à-coups, par souvenirs, par pulsions. Bruxelles, c’est un peu mon point de départ, et parfois mon point de chute.
Une jeunesse entre potes, artères et découvertes. Je me souviens de mes premières sorties entre amis. La ville était notre terrain de jeu. On allait au cinéma UGC de De Brouckère, on manger au Cheese Cake Café (au style architectural anglais, il a définitivement fermés ses portes), on traînait autour de la Bourse, on faisait des détours inutiles juste pour ressentir l’atmosphère, sentir son énergie. Et puis il y avait les nuits.
Les premières vraies. Celles où l’on se retrouvait au Mirano, cette boîte mythique de Saint-Josse avec ses miroirs, ses néons, et son dancefloor circulaire. Ou au Louise Gallery, plus chic, plus feutré, où le dress code faisait presque partie du décor. Et parfois au Fuse, entre techno, murs bruts et lumière tamisée un univers à part, qu’on traversait comme un tunnel vers soi-même. Ces lieux n’étaient pas que des clubs. C’étaient des rituels, des repères, des bulles de liberté dans une ville en mouvement.
Et puis un jour, j’ai commencé à sortir seul. Non pas par solitude, mais par goût. Le goût de l’observation, du hasard, du silence intérieur au milieu du bruit des autres. Bruxelles est parfaite pour ça : elle peut être douce, intense, bruyante, mais jamais écrasante.
Une ville vivante, étudiante, multiculturelle
Bruxelles, c’est aussi le bruit des trams et des langues entremêlées. Des quartiers qui changent d’identité en trois rues. Des étudiants du monde entier, des expats désorientés, des touristes émerveillés, et au milieu, des Bruxellois qui râlent, qui dansent, qui vivent.
Des musées à foison, des parcs où s’égarer, des hautes écoles, des universités, des bibliothèques, des galeries confidentielles… Et puis la vie pratique : grands centres commerciaux, commerces de quartier, accès rapides en train ou en voiture. Rien n’est jamais très loin.
Si vous vivez dans une commune morte, fuyez. Si vous lisez ce blog depuis une ville où tout ferme à 18h, où la culture se résume à un panneau d’affichage et où les week-ends s’étirent dans l’ennui : prenez un train, ou votre voiture, et venez passer deux jours à Bruxelles. Oui, parfois elle fatigue. Mais elle vit et c’est déjà beaucoup.
La nuit, elle s’allume. Bruxelles ne dort jamais vraiment. Surtout pas le week-end. Clubs, bars, concerts, festivals, marchés nocturnes, afters... Et cette diversité de visages : jeunes, vieux, étudiants, diplomates, artistes, rêveurs, touristes, âmes nocturnes… C’est une ville qui vous laisse exister sans vous demander pourquoi vous êtes là.
Et si un jour vous avez envie de vous échapper un peu plus loin, la Flandre est à deux pas : Gand, Anvers, Malines, Bruges… Des villes superbes, accessibles en moins d’une heure.
Pour les voyageurs d’ailleurs. Pour ceux qui viennent d’ailleurs, Bruxelles est souvent une surprise. On s’attend à une capitale administrative, figée, grise. Mais on découvre une ville humaine, vivante, imparfaite, avec des coins de magie et d’abandon. Un melting-pot réel, pas marketé. Une vie nocturne sincère, pas instagrammable. Une ville qui ne cherche pas à vous séduire. Mais qui peut vous captiver.
Et vous, quel est votre lien avec Bruxelles ? Un souvenir, une soirée, un lieu que vous aimez ? Laissez un mot ci-dessous, je sais que vous m’aimez secrètement, alors osez me l’écrire.
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Macchiatto, Starbucks Place Rogier |
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